Semaine de la mobilité : les Français et la mobilité douce

La Semaine de la mobilité, organisée par le Ministère de l'écologie du 16 au 22 septembre 2016, est l'occasion de mettre en avant des faits et des chiffres encourageants qui témoignent d'une évolution des mentalités et des habitudes des Français. Nous sommes en effet de plus en plus nombreux à adopter le vélo en ville ou à envisager l'achat d'un véhicule électrique.

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De plus en plus nombreux à vélo

A vélo dans les villes, les citadins sont plus libres, plus écolos et de plus en plus nombreux ! Il faut dire que les villes françaises, auparavant peu adaptées à ce moyen de transport, ont fait du chemin...

 

En septembre 2016, Bordeaux a lancé son deuxième "Plan vélo" avec pour objectif de passer à 15% de cyclistes d'ici 2020.

 

A Paris, on estime que 225.000 personnes se déplacent quotidiennement à bicyclette. La Mairie de Paris, qui ambitionne de devenir "capitale mondiale du vélo" en 2020, fait tout pour encourager cette tendance, à grand renfort de mesures et d'infrastructures.

 

D'ici à quatre ans, une autoroute à vélo longue de 45 kilomètres traversera la capitale. Pour l'instant, les 600 premiers mètres ont été inaugurés fin mai 2016 le long du boulevard Bourdon, près de la place de la Bastille.

 

En résumé : le vélo en ville est loin d'être une pratique anecdotique et pourrait devenir un moyen de transport de masse, comme aux Pays-Bas.

 

Pour preuve de cet engouement, 3 millions de bicyclettes ont été vendues en 2015 (contre 2,8 millions en 2013) et les ventes de vélos électriques ont été multipliées par dix en cinq ans !

 

Bien sûr, nous sommes encore loin des champions dans ce domaine et des villes modèles comme Copenhague, où 50% des déplacements s'effectuent à vélo.

 

Alors à quand la vélorution ? Ce jeu de mots est le nom d'une association qui milite en faveur des modes de déplacement non motorisés, le vélo et la marche :

http://velorution.org/

 

Un tiers des Français prêts à passer à l'électrique

Selon l'enquête nationale Ipsos sur les Français et la mobilité électrique, dont les résultats ont été dévoilés le 16 septembre 2016, les Français sont mieux informés sur les véhicules électriques et plus enclins à les adopter.

 

Cette enquête indique que :

  • 35% des Français sont prêts à passer à l'électrique (en hausse de 7 points par rapport à 2014)
  • 2 Français sur 5 déclarent que la voiture électrique répond à leurs besoins quotidiens de mobilité
  • 18% des automobilistes ont déjà essayé un véhicule électrique (en hausse de 6 points)
  • 80% des personnes interrogées se disent prêtes à changer leurs habitudes de mobilité pour préserver la qualité de l'air.

 

Elle révèle également que la voiture électrique bénéficie d'une excellente image puisqu'elle apparaît à la fois innovante (pour 94% des sondés), respectueuse de l'environnement (91%) et économique à l'usage (80%).

 

70% des Français la jugent fiable, ce qui représente une progression de 11 points ! Ce chiffre suggère que la voiture électrique apparaît désormais comme une solution de mobilité qui a fait ses preuves et qui n'est plus réservée à un public d'avertis.

 

Même si des réticences persistent en raison de l'autonomie limitée (58%), du prix à l'achat (45%) et du manque d'infrastructures de recharge (28%), on constate une nette hausse des intentions d'achat : 35% contre 28% en 2014 !

 

Parmi les automobilistes qui ont déjà testé un véhicule électrique, plus de la moitié se disent prêts à passer à l'acte dans les prochains mois (55%, soit une hausse de 16 points !).

 

Au premier semestre 2016, en volume de ventes, la France est d'ailleurs passée en tête du marché européen du véhicule électrique, devant la Norvège.

 

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La qualité de l'air comme principale motivation

Cette enquête révèle que les personnes interrogées sont de plus en plus conscientes de l'impact de leurs déplacements quotidiens sur l'environnement.

 

Elle montre une réelle sensibilité de l'opinion publique à la question de la qualité de l'air, puisque 80% des sondés se disent prêts à changer leurs habitudes de mobilité pour préserver la qualité de l'air.

 

Les épisodes récurrents de pics de pollution et les mesures de restriction de circulation ont sans doute contribué à cette prise de conscience.

 

Cela explique aussi pourquoi une majorité de Français se montre favorable au développement de la mobilité électrique :

  • 77% des personnes interrogées souhaitent que leur municipalité installe des infrastructures de recharge dans les rues
  • 76% des personnes interrogées sont favorables au remplacement des bus à essence par des bus électriques
  • 74% des personnes interrogées sont favorables aux aides publiques pour l'achat d'un véhicule électrique.

 

Pour finir, signalons que cette tendance ne concerne pas seulement les habitants des grandes villes. 82% des habitants de villes de moins de 20.000 habitants souhaitent que leur municipalité installe des infrastructures de recharge.

 

http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Semaine-europeenne-de-la-mobilite,7510-.html

Auteur :   |   Date de création :   |    Dernière mise à jour : 19/09/2016