La Journée sans sacs plastique, c'est le 3 juillet

Le 1er juillet 2016, la loi interdisant les sacs en plastique à usage unique entrait en vigueur en France. Un an plus tard, à l'occasion de la Journée mondiale sans sacs plastique, nous vous proposons de faire le point sur cette mesure et sur les bons réflexes à adopter pour protéger l'environnement.

Sommaire


Temps de lecture moyen : 4'26
Copyright : Ben Mierement, NOAA NOS

Pourquoi bannir le sac en plastique ?

Symboles de la société du "tout jetable", les sacs en plastique sont un véritable fléau pour l'environnement. Ils ont en effet pour inconvénients d'être très peu biodégradables et de se disperser très facilement au gré des vents et des courants.

 

Un sac en plastique qui a servi à porter des achats pendant en moyenne 30 minutes a toutes les chances de se retrouver un jour dans la nature et plus précisément dans l'océan.

 

Or, sa durée de vie dans la nature est de 450 ans !



Il faut savoir, qu'à chaque seconde, des dizaines de tonnes de plastique sont jetées à la mer et finissent par former "le 7e continent", nom donné aux gigantesques "soupes de plastique" qui flottent dans les océans.

 

Le tristement célèbre 7ème continent est composé de déchets plastiques divers (bouteilles, bottes, bidons), mais aussi d'une quantité impressionnante de micro-déchets sous forme de minuscules paillettes.

 

Ces paillettes dues à la dégradation des plastiques sous l'effet de la mer et du soleil sont très inquiétantes, car les animaux aquatiques les confondent avec de la nourriture.

 

Cette pollution affecte vraisemblablement toute la chaîne alimentaire, mais l'on ne mesure pas encore précisément leur impact sur le milieu marin et sur la santé humaine.

 

Que prévoit la loi française ?

En France, dès 2014, Ségolène Royal, alors ministre de l'écologie a annoncé que les sacs en plastique devaient disparaître des caisses des supermarchés. En effet, 17 milliards de sachets en polyéthylène (une matière produite à partir du pétrole) étaient utilisés en France chaque année avant cette mesure.

 

Cette disposition phare de la loi sur la transition énergétique s'inspire d'une initiative née en Corse il y a plus de dix ans : les sacs en plastique ont été bannis car on les retrouvait dans la nature.

 

Sur l'ensemble du territoire français, les sacs de caisse à usage unique en plastique d'une épaisseur inférieure à 50 microns, qu'ils soient gratuits ou payants, ont été théoriquement tous interdits depuis juillet 2016 dans les supermarchés, les pharmacies et les boulangeries (y compris les sacs biodégradables).

 

De plus, depuis le 1er janvier 2017, cette interdiction a été étendue :

  • aux sacs fins en matières plastiques à usage unique (de moins de 50 µm d'épaisseur) non compostables, destinés à l'emballage de marchandises en rayons (au rayon fruits et légumes notamment)
  • aux emballages plastique non biodégradables et non compostables, pour l'envoi de la presse et de la publicité (mise sous blister).

 

Par ailleurs, la législation française prévoit que la teneur en matière biosourcée des sacs plastique d'origine végétale compostables autorisés devra augmenter de façon progressive :

  • de 30% en janvier 2017
  • à 40 % en janvier 2018
  • puis 50 % en janvier 2020
  • et 60 % en janvier 2025.

 

Enfin, en 2020, ce sera au tour de la vaisselle jetable en plastique (gobelets, verres et assiettes jetables) d'être interdite, sauf si elle est compostable en compostage domestique et constituée de matières biosourcées.

 

Malheureusement, en cette Journée mondiale sans sacs plastiques, on ne peut que constater que l'interdiction n'est pas systématiquement respectée dans les commerces.

 

Les commerçants qui ne jouent pas le jeu encourent une sanction qui peut aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amende. Mais, dans les faits, les contrôles sont très rares.

 

Comment être un consomm'acteur ?

Comme les sacs plastiques n'ont pas totalement disparu des commerces et du paysage, c'est aux consommateurs qu'il revient de protéger la nature en refusant les sacs en plastique et en prévoyant d'autres manières de transporter leurs achats.

 

A l'occasion de la Journée mondiale sans sacs plastique, rappelons qu'il existe plusieurs alternatives, notamment des sacs réutilisables et/ou recyclables, ou encore des emballages papier même si ces derniers ne sont pas parfaits...

 

En résumé :

  • le sac plastique biosourcé doit actuellement être composé de 30% de matière organique et ce chiffre va progressivement augmenter comme nous vous l'indiquions plus haut
  • le sac en papier a pour avantage d'être biodégradable mais il est plus fragile et sa fabrication est énergivore
  • le cabas en fibres synthétiques (polypropylène) est résistant et recyclable, mais il reste du plastique. L'avantage est qu'il peut s'utiliser pendant 4 à 5 ans.
  • le sac en fibres naturelles de coton, lin ou jute est la meilleure solution : il est solide, dure 2 à 4 ans en moyenne et même s'il est plus cher, il peut être porté comme un accessoire de mode, le fameux "tote bag".

 

Pour être un consomm'acteur, retenez qu'il faut privilégier le plus possible les sacs réutilisables. C'est le seul moyen de ne pas remplacer un sac jetable par un autre, si biodégradable soit-il... Comme le veut l'adage, le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas.


 
Par ailleurs, les défenseurs de la nature sont plutôt opposés aux bioplastiques, notamment en raison de leur mode de fabrication à base de végétaux. Cette production occupe des terres qui pourraient être dédiées à des cultures alimentaires.

 

Bref, pour être vraiment écolo, on privilégie le cabas, le sac en tissu ou le panier pour faire ses emplettes !

Copyright : Mk2010

 

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Auteur :   |   Date de création :   |    Dernière mise à jour : 03/07/2017