Une première en France
Villages Nature est un projet porté par deux acteurs majeurs du tourisme international : Euro Disney et Pierre & Vacances Center Parcs. Il est annoncé comme le plus grand complexe de "tourisme écologique" en Europe et le premier sur le sol français.
Ce village de vacances sera situé à Val d'Europe au sein de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée à une trentaine de kilomètres de Paris. Il alliera un parc de loisirs de plein air (avec des activités de type accrobranche et parc aquatique) et 1730 unités d’hébergement, sous forme de cottages ou de petits collectifs.
Un projet vraiment nature ?
Le projet Villages Nature se présente comme un lieu cultivant "l'harmonie entre l’homme et la nature". Il affiche sa volonté de réduire son empreinte écologique en utilisant des matériaux de construction à moindre impact environnemental, un système de chauffage géothermique, des façades végétalisées et des lagons remplis à l’eau de pluie.
Les visiteurs y mangeront local, et s’ils sont venus en voiture ils devront la laisser à l’entrée. Le lieu, qui se veut pédagogique, comprendra aussi une ferme pour "un éveil des cinq sens autour des produits du terroir et des animaux d’élevage".
Hélas, plusieurs contradictions subsistent entre le souci écologique affiché et la mise en œuvre de ce vaste complexe touristique
De nombreuses contradictions
Sur les 259 hectares de ce futur complexe touristique, 80 sont aujourd’hui occupés par des terres cultivées. La construction de ce parc et de sa ferme pédagogique se fera au détriment des agriculteurs franciliens, contraints de déménager.
Le respect de l'environnement qui est pourtant le maître mot des Villages Nature risque également de pâtir de l'ampleur du projet. En effet, celui-ci représentera près de quatre fois la superficie de l’actuel parc Disneyland, situé à quelques kilomètres de là. Il s’étendra à cheval sur les communes de Villeneuve-le-Comte, Bailly-Romainvilliers et Serris sur des parcelles agricoles et des bois en friche.
Pour les associations de défense de l'environnement "toute construction de cette ampleur implique des destructions". De fait, l’environnement existant abrite actuellement 70 espèces protégées. Même si les maîtres d’ouvrage se sont engagés à recréer des zones humides et des corridors de biodiversité l’opération se révèle délicate.
Ce "complexe touristique écologique" dont l’ouverture est prévue en 2016 a déjà réussi à fédérer les associations environnementales… contre lui.
