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Port de Marseille : un projet expérimental pour restaurer les écosystèmes

Le port de Marseille, généralement considéré comme un milieu hostile à la faune marine, expérimente un projet unique en Europe. Une algue transplantée sur le béton devrait permettre de restaurer l'écosystème en offrant un réfuge pour la vie marine le long des digues et des quais. Explications.

Sommaire


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Un projet expérimental

Le port de Marseille où se côtoient des navires de marchandises et des ouvrages artificiels comme des digues est un milieu a priori hostile pour la faune marine. C'est pourquoi cette zone a été choisie pour mener un projet expérimental visant à restaurer les fonds marins détériorés par l'activité humaine.

 


Le premier port de Méditerranée sert actuellement de laboratoire pour une expérience inédite. Une algue appelée Cystoseira amentacea a été transplantée sur quatre sites de la zone portuaire marseillaise afin d'offrir un refuge pour la vie marine le long des digues et des quais.

 


Ce projet de transplantation des algues, baptisé Cystore, est porté par la société d'ingénierie Safege et l'Institut méditerranéen d'océanologie (MIO). L'objectif est de réhabiliter l'environnement marin détruit par le béton et d'aider la nature à reconquérir cette portion du littoral.

 

Une algue très utile

La Cystoseira amentacea est une algue naturellement présente sur l'ensemble des côtes méditerranéennes. Elle a pour avantage de servir d'abri à de nombreuses espèces de mollusques et petits poissons.

 


Sur chacun des quatre sites expérimentaux du port de Marseille, 300 algues ont été implantées sur des blocs de béton protégés par des grillages. Ces jeunes pousses seront ensuite comptées et cartographiées car les scientifiques espèrent qu'elles vont se disséminer d'ici à 2015.

 


Selon Fabrice Javel, le chef de projet environnement de la Safege, "si elles essaiment, elles créeront des ressources de nourriture qui permettront à de nombreuses espèces de se développer".

Une expérience à imiter

Entre 1960 et 1995, 1000 km de côte sauvage ont été remplacés par des constructions humaines en Europe. Rien qu'en Méditerranée, les aménagements humains occupent 5200 hectares, soit environ 5% des fonds marins situés entre 0 et 10 m de profondeur.

 


Si l'expérience menée dans le Port de Marseille se révèle concluante, cette méthode pourrait être étendue à d'autres ports méditerranéens. Une façon de concilier milieu artificiel et richesse naturelle, activité humaine et écologie.

 

http://www.polemermediterranee.com/Environnement-et-amenagement-du-littoral/Services-a-l-environnement-en-littoral-et-en-mer/GIREL

Auteur :   |   Date de création :   |    Dernière mise à jour : 28/04/2014