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La destination Paris Ile-de-France fait son premier bilan carbone

Première destination touristique mondiale, la région Paris Ile-de-France a enregistré 32,7 millions d'arrivées hôtelières en 2013. Mais cette activité économique majeure pourrait être fragilisée dans les années à venir par la hausse des coûts énergétiques et le changement climatique. C'est pourquoi la Région Ile-de-France a commandé au Comité Régional du Tourisme (CRT) de réaliser le premier bilan carbone de l'activité touristique dans la région.

Sommaire


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Copyright : Guillaume Speurt

La première destination mondiale

Avec 32,7 millions d'arrivées hôtelières en 2013, la région Paris Ile-de-France arrive en tête du classement mondial des destinations touristiques. Le tourisme francilien représente près de 10% du PIB régional et emploie plus de 500.000 personnes, soit près de 10% des emplois salariés de la région.

 


Or, cette activité économique majeure risque d'être fragilisée par la hausse des coûts énergétiques et le changement climatique au cours des 30 prochaines années. Pour assurer la pérennité de l'activité touristique et faire face à la croissance des flux de visiteurs, la Région Paris Ile-de-France doit devenir une destination exemplaire en matière de développement durable.

 


Dans ce but, elle a commandé au Comité Régional du Tourisme (CRT) de réaliser une étude incluant le premier bilan carbone de l'activité touristique francilienne.

 

Un bilan alourdi par les transports

Cette étude, réalisée sur 2 ans, concerne les émissions de gaz à effet de serre liées aux voyages des visiteurs d'affaires et d'agrément. Ses résultats ont donné lieu à un colloque réunissant tous les acteurs du tourisme, publics et privés, en préparation de la COP 21 (Conférence Paris Climat 2015).

 


Les résultats sont édifiants : les émissions de gaz à effet de serre liées au tourisme en Ile-de-France s'élèvent actuellement à 17,5 millions de teq CO2, soit 3,6 millions de tours de la Terre en voiture... Mais si rien n'est fait, ces émissions s'élèveront à 27,2 millions de teq CO2 en 2050.

 


Le premier responsable de ce lourd bilan carbone est le transport aller-retour des touristes qui représente à lui seul 91% des gaz à effet de serre émis. Sur ces 91%, 67,8% sont dus au trafic aérien et 18,3% proviennent de l'usage de la voiture. A titre de comparaison, le train, l'autocar et le bateau y contribuent respectivement à hauteur de 3,1%, 0,5% et 0,1%.

 


La deuxième cause de cette pollution touristique est l'hébergement, avec 4% des émissions, suivi par le secteur de la restauration (2,5% des émissions).

 

Des actions pour préparer l'avenir

Sur la base de ce bilan carbone, le CRT a mis au point un plan d'actions afin de sensibiliser et d'accompagner les professionnels du tourisme.

 


Pour réduire l'impact de l'activité touristique sur l'environnement, le CRT prévoit de :

  • sensibiliser les clientèles de proximité, notamment par la promotion du train
  • augmenter la durée de séjour en améliorant la qualité des prestations touristiques
  • mettre en place une politique tarifaire incitative pour les visiteurs qui viennent en transports à faibles émissions
  • proposer des visites virtuelles et des web conférences
  • améliorer les connexions multimodales

 


Le Comité Régional du Tourisme a également lancé l'outil Malice, une interface permettant aux hôteliers de calculer tous les coûts et les impacts de l'hébergement et de réaliser une étiquette environnementale. Cet outil sera prochainement étendu aux restaurants.

 

Auteur :   |   Date de création :   |    Dernière mise à jour : 21/07/2014