Écogestes : comment limiter sa pollution numérique ?

Le premier des écogestes pour réduire votre pollution numérique consiste à prolonger au maximum la durée de vie de vos appareils connectés.

 
La fabrication des terminaux a un impact considérable sur le réchauffement climatique et sur les ressources naturelles qui ne sont pas toutes renouvelables. En moyenne, on estime que chaque Français utilise une tonne de matériaux par an pour ses équipements connectés.

 
Nous ne nous en rendons pas compte mais, derrière notre utilisation des smartphones et ordinateurs, il y a des réseaux, des infrastructures et des data centers qui sont de plus en plus nombreux et nécessitent de plus en plus de matériaux.

Une fois que vous avez pris conscience de l'impact environnemental de vos appareils connectés, vous comprenez pourquoi il est très important de les utiliser le plus longtemps possible.

 
En cas de panne, il vaut mieux faire réparer que d'acheter un appareil neuf. La réparation est à la fois plus écologique et plus économique.

 
Non seulement faire réparer (quand cela est possible) coûte généralement moins cher que l’achat d’un appareil neuf mais cela devient de plus en plus facile car les services de réparation se développent en France.

 
Notez aussi qu’il existe désormais un indice de réparabilité qui vous permet d'identifier au moment de l’achat quel appareil est le plus facile à réparer et donc le plus durable.

Si vous devez changer d’appareil, préférez du matériel reconditionné.

 
Même si les smartphones sont venus remplacer d'autres équipements comme les appareils photos, on constate qu'il y a de plus en plus d'équipements connectés par personne. Nous sommes de plus en plus nombreux à posséder à la fois un smartphone et une tablette par exemple.

 
Le recours à du matériel reconditionné constitue donc un autre écogeste permettant de réduire son impact et sa pollution numérique... à condition bien sûr de ne pas changer son téléphone tous les ans !

 
Avec le reconditionné, vous ne pouvez pas avoir la dernière version du smartphone d'une marque connue. Vous devez donc renoncer à cette course au toujours plus récent et toujours plus perfectionné.

 
Mais vous êtes sûr de faire du bien à la planète : dès qu'un appareil existant se substitue à l'achat d'un appareil neuf, il y a un gain pour l'environnement.

Dans notre société de consommation, dans le secteur du numérique comme dans d'autres domaines (je pense à la fast fashion par exemple), la tentation est partout.

 
Pourtant, il faut résister à l'envie d'acheter des appareils neufs et en particulier des appareils dont vous n'avez pas vraiment besoin. L'un des écogestes les plus efficaces pour limiter la pollution numérique consiste à éviter le suréquipement.

 
Ne vous laissez pas tenter par des objets gadgets qui ne vous serviront que deux ou trois fois et qui finiront dans un tiroir !

 
Sachez d’ailleurs que plus un objet est miniaturisé et complexe, plus il fait appel à des alliages de matériaux difficiles à séparer et à recycler.

 
Dans ce domaine comme dans d'autres, l’attitude la plus écoresponsable consiste à être raisonnable, à éviter la surconsommation et la "boulimie" d’objets.

Pour conclure, le recyclage des anciens appareils fait bien sûr partie des écogestes qui permettent de réduire la pollution numérique.

 
En France, la filière du recyclage est suffisamment bien organisée pour valoriser au mieux tout ce qui est collecté. Les appareils connectés sont démontés pour en retirer un maximum de matériaux réutilisables. Tout ce qui ne peut pas être réemployé directement, comme certains plastiques, est broyé.

 
Actuellement, seuls 50 % de nos appareils connectés sont récupérés et valorisés par les filières de recyclage en France. Il est donc très important de penser à recycler ses anciens appareils.

 
En France, on estime qu'environ 100 millions de téléphones dorment dans des tiroirs. Or, selon leur âge, il est possible de les reconditionner ou de les recycler. Pensez-y pour éviter un énorme gâchis !