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Bilan 2020 : 5 bonnes nouvelles pour la planète

L’année 2020, marquée par la pandémie de Covid-19 et la crise économique, restera dans les annales comme l’une des plus moroses que le monde ait jamais connu. Pourtant, dans d’autres domaines comme l’environnement, des points positifs sont apparus cette année. À l’heure de dresser le bilan de 2020, nous tenions à vous signaler 5 bonnes nouvelles pour la planète.

Sommaire


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Copyright : IlyaYurukin

1- La qualité de l'air s'est améliorée

Covid 19 oblige, en 2020, de nombreux pays dont la France ont mis en place des confinements et des restrictions de déplacements afin de limiter la propagation du coronavirus.

 
Ces mesures sanitaires, en diminuant le trafic routier et aérien ainsi que la production industrielle, ont eu pour effet secondaire positif de faire baisser la pollution.

 
Selon le bilan annuel du Global Carbon Project, l’année 2020 a été marquée par une baisse record de 7 % des émissions de CO2 d'origine fossile !

 
Ce chiffre a été confirmé par une étude (en anglais) publiée en octobre dans la revue Nature Communications. Cette étude souligne toutefois qu’après les déconfinements, les pays ont retrouvé leurs niveaux de pollution habituels.

 
Or, pour remplir les objectifs de l'accord de Paris (à savoir : atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 et contenir le réchauffement climatique à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle), il faudrait que nos émissions de gaz à effet de serre se maintiennent aux alentours de 7,6 % par an entre 2020 et 2030.

 
L’année 2020 aura eu le mérite de nous montrer l’impact de nos activités quotidiennes sur l’environnement. Les périodes de confinement nous ont prouvé qu’il était possible d’inverser la tendance… au prix de gros efforts.

 

 

 

2- Le vélo a gagné du terrain

Autre conséquence inattendue de l’épidémie de Covid-19, les transports doux comme le vélo ont été plus utilisés cette année.

 
En France, selon les chiffres du collectif Vélo et territoires, le nombre de cyclistes a augmenté de plus de 50 % par rapport à 2019 dans les grandes agglomérations et dans les villes de moins de 10.000 habitants.

 
Cet engouement pour le vélo s’explique par plusieurs facteurs :

  • les personnes qui prenaient habituellement les transports en commun ont préféré ne pas s’entasser dans des rames surchargées pour éviter les contaminations
  • les citadins ont également voulu renouer avec le grand air et l’activité physique après en avoir été privés pendant les périodes de confinement
  • de plus, les maires écologistes élus lors des municipales de juin 2020 ont pris différentes mesures pour promouvoir le vélo et limiter l'usage de la voiture

 
En 2020, le gouvernement est aussi allé dans ce sens, en proposant des aides financières pour la réparation des vélos, notamment le fameux "coup de pouce vélo" prolongé jusqu'au 31 mars 2021 (voir le lien en bas de page).

 

 

 

3- La production de plastique a baissé en France et en Europe

Autre bonne nouvelle pour la planète : selon une enquête de la fédération de l'emballage plastique Elipso, près de la moitié des entreprises ont vu leurs commandes d'emballages plastiques diminuer en 2020.

 
En France, la production de ces emballages en 2020 ne devrait pas dépasser celle de 2019.

 
En Europe, la demande de plastique est également en baisse cette année. Elle avait déjà reculé de près de 6 % entre 2018 et 2019 selon la fédération PlasticEurope.

 
Cette tendance à bannir le plastique ou à privilégier le plastique recyclé devrait s’accélérer dans les années à venir sous l’effet de la nouvelle législation française.

 
En effet, d'ici 2040, les plastiques à usage unique vont être interdits en France.

 
La loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire a prévu d'imposer d'ici 2040 une réglementation pour l'ensemble des objets du quotidien composés de plastique (comme nos tubes de dentifrice ou nos bidons de lessive…).

 
Tout comme les sacs plastique ont progressivement disparu, certains objets seront totalement bannis au cours des prochaines années :

  •  depuis le 1er janvier 2021 : les pailles, les couverts jetables, les touillettes, les couvercles de gobelets à emporter, les contenants en polystyrène, les piques à steak, les tiges pour ballons, les confettis en plastique, les emballages pour les fruits et légumes de moins de 1,5 kg et tous les objets en plastique oxo-dégradable sont interdits.
  •  à compter du 1er janvier 2022 : ce sera le tour des sachets de thé en plastique et des jouets en plastique distribués gratuitement dans les fast-foods. D’autres mesures visant à réduire l’utilisation des bouteilles d’eau en plastique seront prises. Les établissements recevant du public (ERP) devront s'équiper d’au moins une fontaine à eau.
  •  à partir du 1er janvier 2023 : la vaisselle jetable dans les fast-foods devra être remplacée par des récipients réutilisables.

 

 

 

4- La justice climatique a pris son essor

En matière de défense de l’environnement, l’année 2020 a été marquée par plusieurs plaintes et actions en justice de citoyens, d'associations et d'organismes.

 
En mars 2020, la justice a donné raison à des communes de Seine-Saint-Denis qui avaient instauré des arrêtés municipaux anti-pesticides, rendant impossible l'utilisation d'herbicides contenant du glyphosate dans les espaces verts publics et privés ou pour l'entretien des routes départementales et communales.

 
En septembre, la Ville de Paris a saisi le procureur de la République contre l'usine de cimenterie Lafarge pour "atteinte à notre environnement".

 
Un mois plus tard, le groupe laitier Lactalis était à son tour épinglé pour violation du code de l'environnement.

 
De plus, en septembre 2020, six jeunes Portugais ont déposé plainte contre 33 pays de l'Union européenne leur reprochant d'avoir "échoué à faire leur part afin d'éviter une catastrophe climatique". Suite à cette plainte, la Cour européenne des droits de l'Homme a annoncé en novembre que les accusés avaient trois mois pour répondre.

 

 

5- Les États-Unis vont revenir dans l'accord de Paris

La dernière grande et bonne nouvelle pour la planète est un tweet de Joe Biden datant du 5 novembre dernier :

"Aujourd'hui, les États-Unis ont officiellement quitté l'Accord de Paris. Et dans exactement 77 jours, l'administration Biden le réintégrera" a-t-il tweeté.

 
C'était une promesse du candidat démocrate et elle a été réitérée par le président élu, qui sera normalement investi le 20 janvier 2021.

 
Trente jours après cette investiture, les États-Unis devraient de nouveau s'engager à respecter l'Accord de Paris dont l’objectif est de maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 1,5°C.

 
Alors que ce pays est le deuxième émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, la tâche du futur locataire de la Maison Blanche s’annonce difficile. Au cours de sa campagne, Joe Biden a mis en avant des objectifs ambitieux dans la lutte contre le réchauffement climatique et s'est engagé à réparer les dégâts causés par son prédécesseur.

 

 

 

https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A14049

Auteur :   |   Date de création :   |    Dernière mise à jour : 04/01/2021